Zone Franche

Dans sa carrière Hober avait vu des choses "pas très jolies" comme on dit. Mais ce doux euphémisme recouvrait en général les activités extra-conjugales de couples aux moeurs débridés ou, au pire, quelques meurtres sordides. Quand on vit au contact de gens qui ont grandi dans la misère dans un monde qui ne laisse la place qu'au mérite et à la réussite, on ne peut pas échapper à son lot de vols, de cambriolages et de trafis qui tournent mal. Mais ce qui se trouvait dans cette pièce était d'un tout autre acabit. Pandora avait sans doute été choquée par cette vision d'horreur mais elle avait gardé suffisamment de présence d'esprit pour emmenner l'enfant avec elle. Hober, lui, était en prise avec un sentiment différent.

L'horreur de cette vision lui avait retourné l'estomac, c'était un fait. Mais il se retenait de rendre son déjeuner, sachant que ce faisant il détruirait des preuves. Oui, le détective en lui était déjà à l'oeuvre et c'est les conclusions qu'il tirait de ses première observations qui le paralysaient. Aucun voyous, si égaré soit-il sur la voie de l'umanité n'était capable d'une telle cruauté, d'un acte aussi odieux, pas même pour effrayer une bande rivale. Non, ce qui était dans cette pièce était l'oeuvre d'un fou, un dangereux maniaque qui avait préparé son plan de longue date (forcément parce que la flotte ne regorgeait pas de tête d'animaux), puis avait décapité un homme et l'avait attaché avec des crochets de boucher. Ce ne pouvait être que l'oeuvre d'un fou furieux, Mallow en était sur et c'est cette certitude, plus que la mise en scène morbide qui le paralysait de peur. Au milieu de cette foule qui allait et venait sur le cargo, il y avait un tueur sanguinaire, un obsédé de la mort, un meurtrier complètement détaché de toute notion de bien qui les observait probablement.

La voix de miss Parker le sortit de sa catatonie et il réalisé soudain qu'un autre danger plus terre-à-terre les menaçait, merde, ils avaient foutus un boxon monstre sur le territoire d'un gangster. Pas un tueur sanguinaire mas surement pas un enfant de coeur non plus, ils étaient bons pour le sas s'ils ne quittaient pas le vaisseau rapidement. Lorsqu'elle finit son compte à rebour, il réalisa que Pandora était restée accrochée à lui tout ce temps. Il en profita donc pour la tirer hors de ce lieu maudit et courut aussi vite que lui permettait sa condition physique actuelle. Malheureusement il sentit soudain un cercle de métal froid rentrer en contact avec son front, en même temps qu'il voyait le canon de l'arme se rapprocher de sa tête. Il s'arrêta sans faire d'histoires et leva les bras en signe de rédition. ils étaient faits, leur dernière chance était de prier pourla clémence des Seigneurs de Kobol. Curieux comme ces vieux réflexes qu'on croyait perdus nous reviennent d'un coup lorsque la mort est toute proche. Ils furent tous les deux alignés contre le mur du fond, en pivotant il vit miss parker essayer d'abattre un des gorilles qui les menaçait. Parker vint les rejoindre peu de temps après, visiblement elle avait essayé d'abattre un des hommes de main qui les menaçait et avait raté son coup. Que croyait-elle bien pouvoir faire? Ils étaient trop nombreux. Les voilà maintenant tous les trois face à un mur couvert de sang dans une pièce où a eu lieu un massacre sans nom, tenus en joue par des criminels rendus extrèmement tendus et nerveux par la situation présente. Autant dire que cela se présentait très mal pour eux tous. Et finalement il entendirent des bruits de pas. Au silence qui se faisait en même temps dans le reste de la zone, Hober devinait qu'il s'agissait du Grand Patron, Dieu le Père, le Parrain, le chef de ce lieu, occupant unique et maître incontesté de ce territoire. Pas la peine de jouer les héros, la situation ne le permettait pas.

-"Les autorités savent que nous sommes ici, vous ne pourrez pas nous éliminer sans entrer en guerre avec le reste de la flotte."

Affirma-t-il sur un ton suffisament assuré pour qu'on ne puisse pas deviner qu'il bluffait.

[HJ - Tours de posts : Pando, Ashtan, Hober, Miss Parker.]

Parker reprit connaissance mais elle préféra, ne rien montrer, autant leur faire croire qu'elle était encore sans connaissance...Elle essaya de regarder autour d'elle pour évaluer la situation...Pandora, la petite et Hober était contre la paroi, pas très loin d'elle..Pandora et la petite avaient l'air terrorisées..ce qui était normal vu la situation dans laquelle ils se trouvaient tous....

*Je savais que c'était une mauvaise idée..Jamais, on aurait dû rentrer*

Elle regarda la petite, effrayée, blottie dans les bras de Pandora, elle s'était mise à fixer Parker....

*Non, mon ange, je t'en supplie, ne me regardes pas....Ses yeux ils sont si clairs...Si seulement ça avait marché...*

Elle lui fit comprendre de regarder ailleurs et Parker fut étonnée de la vitesse à laquelle la petite réagit, elle regarda immédiatement Pandora et se blottit plus fort dans ses bras....

* C'est bien, mon ange..Tu es très intelligente, ma belle...Ne me regardes plus, il ne faut pas...*

Elle allait tourner un peu la tête quand elle entendit de lourds bruit de pas, juste derrière eux...Il était proche, très proche...Elle frissonna

*Si c'est le type qui a fait ce carnage, je préfèrerais qui soit loin..Je ne dois pas réagir quoiqu'il se passe, ne rien montrer..garder les yeux fermés...*

Elle se concentra et pria pour que son arme ne soit pas trop loin si jamais, elle devrait réagir..S'ils abattaient leur chef, il faudrait un certain temps pour que ses hommes réagissent...Elle respirait le plus doucement possible quand soudain un pied projeta son arme plus loin, elle fut tentée de réagir par instinct..elle faillit sursauter..mais son corps ne réagit pas..

*Tant qu'il pensera que je suis dans le coton, ce sera toujours ça de gagné..Si au moins, je savais quoi faire et surtout qui c'est...Comment ai-je pu ne pas être au courant de ça..Et où est Ashtan ?!!! Je jure que s'il ne revient pas avec des secours, et que nous nous en sortons, je lui fais la peau et très doucement...*

Elle fulminait, ils s'étaient fait avoir comme des bleus...la situation allait empirer, elle le savait...Hober prit la parole

-"Les autorités savent que nous sommes ici, vous ne pourrez pas nous éliminer sans entrer en guerre avec le reste de la flotte."

*Fermez-la Mallow, un mec comme ça n'appréciera pas qu'on lui adresse la parole s'il ne l'a pas autorisé, un homme capable d'un tel carnage a une confiance en lui et un sentiment de supériorité inébranlable, il se prends pour un Dieu, qui a le pouvoir de vie ou de mort sur chaque vie étant entre ses mains*

L'homme la dépassa, Parker s'autorisa un petit coup d'oeil, d'après le son de ses pas, il s'était rapproché de la petite et de Pandora..ça l'inquiétait..Elle vit cette brute s'approcher encore d'elles, il s'abaissa très doucement

*Les touches pas sale malade ! Quand je pense que je croyais avoir tout vu*

Il respira les cheveux de Pandora, ses lèvres étaient si proche de son visage, Parker pouvait s'imaginer ce que devait ressentir Pandora, en ce moment, elle devait sentir son souffle chaud contre sa peau, avoir l'estomac au bord des lèvres...Quand soudain toute douceur s'évanouit, il arracha la petite des bras de Pandora, elle hurlait...

" On ne m'enlève pas mes jouets aussi facilement "

Ses cris la déchirèrent..non, elle ne pouvait pas le laisser faire

*un jouet, il prends la petite pour son jouet, quel malade peut faire ça !*

Elle se leva brusquement, la douleur dans son épaule était intense mais l'idée qu'il touche à nouveau la petite et puisse lui faire du mal étaient trop forte

" ne la touche pas, espèce de malade ! Lâches-la ! "

*Je vais le regretter, je le sais...*

Elle arrache la petite de la main du chef mais à peine avait-elle pu la rediriger vers Pandora, elle reçut un coup qui la projeta, elle aussi contre la paroi..Elle se mit avec difficulté entre lui et les jeunes femmes, la douleur était encore plus forte, elle sentit l'une des mains de la petite accroché à son chemisier plein de sang..elle gémissait, combien de ces horreurs avait-elle déjà vu à son âge... que lui avait-il fait subir...parker gémit aussi, elle prit toutes les forces qui lui restaient et se redressa, toujours assise devant pandora et la petite...Elle se rappela les paroles de son père...

*Peu importe la douleur que tu peux ressentir mon enfant, ne perds pas ton but de vue, concentres-toi et la douleur ne sera plus qu'un détail...Si tu savais où tu peux te les mettre tes conseils papa !*

[HJ - Tours de posts : Pando, Ashtan, Hober, Miss Parker.]

Hober s'était contenté d'essayer de refréner sa peur et l'envie stupide de décrocher une droite au premier venu et de courir comme un dératé vers les vaisseaux au départ. Il était complètement terrorisé à l'idée de se retrouver piégé dans ce cargo à la fois si familier et devenu particulièrement dangereux pour lui. Merde, cette fois c'était sur, ses contacts à bord étaient morts, et lui-même n'allait pas tarder à subir le même sort. Finalement la porte se ferma et il se tourna vers elle avec un mélange d'étonnement et de soulagement. Finalement "on" prenait le temps de la réflexion avant de les tuer. A moins que ce ne soit un jeu sadique quelconque. De toute façon la question ne valait pas le coup d'être posée, il était impossible de savoir ce qui se passait dans la tête de celui qui les avait enfermé ici. Par contre il y avait de quoi exploré l'inconscient tortueux de celui qui avait tué ce pauvre homme dont le cadavre ornait la pièce ensanglantée.

Tant qu'il se concentrait sur les détails matériels et les voyait comme des preuves, il évitait de laisser vagabonder son imagination et pouvait faire abstraction du caractère horrible de la scène. Il pouvait plus difficilement se détourner de l'odeur de sang qui emplissait la pièce mais il composerait avec la nausée. Il commença donc à inspecter le sol, les traces de sang, si tant est qu'il y avait des traces dans ce bain de liquide rouge. Puis il passait au cadavre: notait l'état de décomposition pour estimer à peu près l'heure du décès, les traces de coups ou de blessures en plus de celle de la tête. Et bien sur il inspectait cette fameuse tête, la forme de la blessure au niveau du cou pour essayer de deviner comment le meurtrier s'y était pris et tout ce qui concernait l'animal aussi. Hober n'était pas vraiment compétent dans le domaine des enquêtes criminelles, sa spécialité c'était de retrouver des gens, faire des filatures, les bases de l'investigation mais sûrement pas de déterminer quoique ce soit à partir d'un cadavre. Mais il essaya quand même de tirer quelques conclusions prudentes. A tout le moins cela le distrayait du reste de la scène.

Finalement, lorsque la fatigue fut devenue plus forte que le dégoût et l'horreur, il s'assit avec les filles et s'endormit avec difficulté. Lorsqu'ils rouvrit les yeux, il était impossible de savoir l'heure qu'il était, il avait l'impression d'avoir dormi une éternité mais d'un autre côté il n'était absolument pas reposé, adossé à ce mur métallique, un goût de sang dans la bouche, comment auraient-ils pu récupérer de leurs émotions? Il se tourna vers Pandora, qui n'était pas dans un meilleur état que lui et lui avoua ce qu'il essayait de se cacher même à lui-même depuis qu'il avait commencé à comprendre où étaient passés ses contacts:

"-J'ai peur."

Voilà qui n'était pour rassurer personne, à commencer par la petite fille qui n'était pas loin mais cet aveu avait au moins le mérite de le soulager d'un poids.

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Parker avait à peine pu fermer l'oeil de la nuit...La petite s'était réfugiée dans ses bras....Tout en caressant ses cheveux et en se demandant toujours pourquoi ses bras à elle et non ceux de Pandora...*Ma réputation est détruite...*Elle observait toute la pièce. Pandora avait un coup de pied dans le ventre la veille, elle avait preuve d'un sang-froid que Parker avait admiré alors qu'Hober avait montré sa peur aux truands...mais personne ne
pouvait savoir comment réagir dans une telle situation et dans un décor de film d'horreur pareil, on ne pouvait pas le blâmer...Il semblait avoir reprit son calme en analysant la scène du crime...

Durant la nuit, on leur avait ramené le corps inanimé d'Ashtan, il avait été
battu, et jeté maintenant dans la marre de sang...Parker le regarda, indifférente...Elle regarda ensuite les autres...Personne n'avait envie d'aller l'aider et de le soigner...

"On a bien assez à faire avec nous vous ne pensez pas ? Il savait ce qu'il
l'attendait et bien, moi, je n'ai pas l'intention de m'occuper de lui ! "

leur horloge biologique devait leur sigaler le lever car tout commença à se réveiller...Hober fut le pemier à s'exprimer...


"-J'ai peur."

La petite tourna la tête vers Parker qui la rassura en embrassant son front et caressant à nouveau ses cheveux...Elle regarda Pandora et ensuite Hober...

" Nous aussi Hober, je ne sais pas ce qui va se passer, mais on fera tout pour s'en sortir..."

Elle réfléchit un instant

" Et je me demande si ce qu'a dit pandora n'a pas fait mouche..."

Elle lui fit un clin d'oeil



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Ashtan s’éveilla alors que Pandora nettoyait son visage. Malgré que son corps ne fut plus que douleurs, il ne put s’empêcher de faire un clin d’œil à la journaliste. Il eut même souri, si sa bouche tuméfiée le lui avait permis. Il avait envie qu’elle le berce, qu’elle lui parle, qu’elle le tienne dans ses bras et le protège de la douleur. Ne pas avoir à regarder autour de lui, ne pas se rapeller qu'il était en danger de mort, ne pas avoir à essayer de sauver sa vie. Juste regarder ce beau visage le réconforter écouter cette douce voix sans en comprendre les paroles. Mais la réalité l'assailli sous la forme d'un cadavre à tête de bouc.

Il entreprit de se relever. Une vague de douleur le submergea des pieds à la tête, particulièrement violente au niveau de son ventre, son entrejambe, son dos et ce qui fut à une époque son visage. Il parvint juste à temps à basculer sur le côté pour vomir. Avec l’aide de ses compagnons, il parvint tant bien que mal à s’adosser à la paroi. Il fouilla ses poches de sa main gauche, la seule valide, pour en extirper un paquet de cigarette en lambeau. Une seul cigarette avait survécu au tabassage, et encore était elle toute tordue. Il l’alluma avec peine, tira une bouffée malgré le sang qui imbibait le filtre et exhala un torrent de fumée dans un soupir de contentement. Autour de lui ses compagnons s’entretenaient à voix basse. Il parvenait à les entendre malgré les larsens qui lui vrillaient oreilles et temps, mais ne prêta pas attention à leur discussion. Il jeta sa cigarette détrempée dans une flaque de sang à moitié séchée, se laissa tomber et se roula en boule malgré la douleur. Il sentit l’urine de ses bourreaux sur ses vêtements et eut envie de pleurer.



-« Je voudrais juste dormir. » balbutia-t-il pour aucun autre que lui.


Il n’était qu’à moitié conscient lorsque la porte s’ouvrit.

[HJ - Tours de posts : Pando, Ashtan, Hober, Miss Parker.]

Lorsque Pandora proposa de décrocher le cadavre, Hober eut un frisson de réticence. Pas qu'il craigne de le manipuler mais plutôt de détruire des indices. Et puis finalement il revint à la réalité, il n'était pas policier, il n'y avait pas d'enquête officielle, de toute façon eux et ce cadavre seraient probablement airlockés avec le prochain tas d'ordure du vaisseau alors tant qu'à faire autant diminuer un peu l'horreur de la situation. Cette victime pendue aux murs n'avait rien de très glamour, ils seraient sûrement tous tranquillisés de le savoir dans un coin de la pièce, bien à l'écart plutôt qu'ainsi à projeter son ombre macabre sur l'endroit où ils avaient dormi. Il acquiesça donc et se leva doucement, fatigué et de toute façon pas très motivé, l'idée de mourir ne lui plaisait pas trop, à vrai dire.

Alors qu'il était occupé à décrocher la chair autour des crochets, il réfléchissait aux détails qui lui permettraient peut-être de résoudre ce mystère. Cela l'occupait et lui évitait de penser à sa mort prochaine. Soudain la porte s'ouvrit, par réflexe il s'accroupit dans l'espoir de passer inaperçu et se déplaça derrière le corps. Deux gorilles qu'il identifia sans mal rentrèrent. Ils faisaient partie de ceux qui gardaient l'entrée de la pièce la veille. Ils firent ensuite un peu de place et une dernière personne rentra. Il était plutôt bien habillé, à la manière d'un officiel du gouvernement ou d'un homme d'affaire important mais quelque chose dans sa tenue trahissait une certaine vulgarité, sa chemise largement ouverte et son attitude nonchalante laissaient à penser que cet individu n'avait aucun diplôme d'aucune école, si ce n'est celle de la rue. Bien que maigre et pas spécialement grand, il dégageait une aura intimidante, Hober compris pourquoi quand il se tourna vers lui: ses yeux, ils étaient petits et brillaient d'une lueur de folie, ajoutez cela à son rasage approximatif, ses cheveux en bataille, des faussettes trop grandes et des joues creuses de drogué en manque et vous aurez le parfait portrait robot du tueur en série. Même avec son costard en imitation de grand couturier il n'aurait pas pu passer inaperçu à bord du colonial one.

L'homme au regard de tueur, que Hober ne tardera pas à nommer mentalement "le tueur" lui fit signe de rejoindre les autres prisonniers, ce que le détective fit sans se faire prier après avoir d'un coup d'oeil vérifié les deux armes chargées que portaient les gardes du corps du "tueur". Confirmant sa première impression de salaud, ce type rangea Ashtan avec les autres d'un coup de pied qui fit glisser le journaliste d'investigation sur le tapis de sang. Il détailla chacune des personnes présentes et désigna la petite fille:

-"Le patron voudra sûrement récupérer ce qui lui appartient, laissez-moi avec les autres."

Dit-il en confirmant ainsi les soupçons de Mallow, ce n'était qu'un sous-fifre, un homme de main, un exécutant. Cela n'en faisait pas moins un vrai salaud, c'était probablement lui qui s'occupait de trouver les "jouets" de son chef. Il s'accroupit en face d'eux et arma un flingue juste sous leurs yeux:

-"Au cas où vous auriez envie de vous faire la malle."

Précisa-t-il en attrapant Pandora par les cheveux. Il l'attira à lui avec force et posa le canon de l'arme contre la tempe de la jeune femme.

-"Si vous faîtes les malins, je fais sauter la tête de la fouille-merde, pigé?"

Au ton qu'il employait, Hober sut tout de suite qu'il ne plaisantait pas, cet homme avait déjà tué et n'hésiterait pas à recommencer, peut-être même avec plaisir.

-"Bon, vous avez passé une bonne nuit à l'hôtel macchabée? Qu'est-ce que vous avez appris de beau sur notre copain Pan. Ça lui va bien comme nom vous trouvez pas? Le boss veut savoir qui s'amuse à jouer à l'apprenti démiurge en bricolant des satyres dans ses salles de jeu privées. Si vous avez vu quelque chose d'intéressant pendant votre douce nuit, peut-être que vous sortirez autrement que par un sas."

Le discours se voulait drôle et léger mais le ton était froid et ne laissait transparaître aucune émotion. Difficile de dire les vrais intentions de ce type. Peut-être qu'il voulait juste jouer avec eux avant de leur faire subir un sort similaire à "Pan le satyre". Hober était encore à jauger son interlocuteur et ne voulait pas parler avant d'être à peu près sur d'être en terrain connu.

Parker regarda les hommes qui venaient de rentrer, celui aux petits yeux de fous lui faisait craindre le pire, surtout quand il ordonna aux autres de ramener la petite à son patron.

*Non !...*

" Pourquoi ramener une enfant pratiquement morte, malade qui pourrait lui refiler je ne sais quelle maladie, alors que vous pourriez lui en trouvez une autre en bonne santé ailleurs sur le Prometheus "

Parker ne se reconnaissait pas, elle venait de signer l'arrêt de mort d'un autre enfant pour sauver celle qu'elle avait dans les bras, celle qui s'accrochait désespérément à ses vêtements.

*ça nous laissera toujours du temps pour les dénoncer et sauver les autres enfants...*

Du moins, elle tentait de s'en convaincre....

Il leur demanda ce qu'ils savaient sur ce qui se passait dans les salles privées de son patron.

* Que veux-t'il qu'on en sache ! On venait d'arriver..De mon côté, il ne faisait pas vraiment partie du style de mes sources, j'espère qu'Hober en saura un peu plus....*

Elle jeta un regard noir à l'un des deux gorilles qui s'approchait pour prendre la gamine et recula un peu plus vers le fond avec elle, prête à se battre pour elle.

L'homme intervint : " Pourquoi vous battre pour une enfant sur le point de mourir ? Dites-moi, ça m'intéresse....Si elle est si peu importante, pourquoi êtes-vous prête à donner votre vie pour elle ? "

Il serrait un peu plus fort Pandora, Parker était autant inquiète pour la petite que pour Pandora. Elle ne quittait pas Pandora du regard tentant de lui donner du courage.

" Par principe et peut-être...parce qu'elle me rappelle..moi quand j'étais enfant...."


L'homme fit signe aux gorilles qui s'éloignèrent un petit peu de Parker et de la petite leur laissant un répit et les regarda tous, tour à tour...

" Intéressant...Vous avez un besoin de protéger...l'Être Humain m'étonnera toujours...Vous m'avez dit la vérité, ça me plait, mais les autres, que vont-ils me dire ? Miss Pandora...Que savez-vous ? Les fouineuses dans votre genre savent toujours tout...."

Il appuya son arme plus fort contre sa tempe et renifla son parfum...

" Hmmmm, mon collègue avait raison, votre parfum est de loin le meilleur que j'ai senti depuis longtemps, ça devient rare de nos jours et de plus sur une aussi jolie jeune femme...."

Ashtan finit par émerger, réveillé par une discussion énergique. Il ouvrit les yeux pour voir trois "gangers" malmener Pandora. Son corps restait un affres de douleur, mais au moins son esprit était clair. Cependant, toute la scène lui paraissait irréelle, comme s'il en avait été un simple spectateur [HJ : mea culpa]. Il ne put s'empêcher de sourire en entendant la proposition de la journaliste. Il en était de même pour le chef des gorilles qui explosa littéralement de rire avec ses deux comparses.

"Ils s'en foutent des preuves, miss, parvint à croasser Ashtan malgré sa gorge sèche et ses lèvres tuméfiées. Dans leur milieu, être suspect mène directement à la condamnation à mort, sans passer par un tribunal. Et les preuves sont accessoires. Je pense pas qu'exécuter un innocent par erreur leur pose vraiment problème."

Le truand tourna son regard vers Ashtan.

"Tiens donc, mais on dirait que Compañys, le fouille merde le plus minable et pitoyable de la création est réveillé. Pour autant, il a raison mademoiselle, peu importe les preuves."
[HJ : qui a coisit cette couleur pour le pnj ? ]

Puis, s'adressant à tous.

"Tout ce dont nous avons besoin, c'est d'un nom, d'un simple nom. Et toute cette histoire sera finie. Alors, une idée ? Monsieur Mallow peut-être ?"

*Ce type nous prend vraiment pour des crétins. Il voudrait nous faire gober qu'une fois qu'ils auront mit la main sur ce taré, ils nous libèreront en nous serrant la pogne et en nous souhaitant bon vent.*
Ashtan ne ce faisait pas d'illusions sur ce qui les attendait tous à plus ou moins courte échéance. Il espérait juste que les dernières heures, particulièrement éprouvantes, poussent l'un de ses camarade à griller les dernières bonnes cartes qu'ils avaient en main. Et les dieux savaient qu'elle étaient peu nombreuses. Il balaya la pièce du regard. Miss Parker était une dure, et une sacré. Pour autant, à l’heure actuelle, elle semblait complètement obnubilée par la gosse qu’elle tenait dans ses bras, au dépend de son sang froid et de son pragmatisme. Pandora l’épatait par son courage, mais il avait l’impression qu’elle essayait surtout de cacher son impuissance derrière un masque de bravoure. Pour autant, à l’heure actuelle, c’est elle qui tenait le groupe à bout de bras et l’empêcher de flancher. Mallow avait l’air au bout du rouleau. Néanmoins, sa mâchoire saillait, et la façon dont il se tenait, recroquevillé certes, évoquait plus la vigilance et la tension que la terreur. Il semblait près à bondir. Il était au bout du rouleau, pour sûr, mais c’était en train de faire de lui un homme dangereux.

*T’as raison mon gars, les seuls qui peuvent nous tirer de ce merdier, c'est nous même.*
La seule chose dont il se félicitait, c’était que son état ne lui permettait pas la tentation de renouer avec la violence, trop attachée qu’elle était à un passé dont il ne voulait pas se souvenir.
*Et je crois que j'ai vraiement besoin d'un médecin...*

[HJ - Tours de posts : Pando, Ashtan, Hober, Miss Parker. Fais nous rêver vieux, moi je vois pas comment nous sortir de là.]

Hober Mallow avait peur, il était sonné, fatigué, à bout de nerf et incapable de placer une pensée correcte derrière l'autre. C'est exactement l'état dans lequel on avait cherché à les mettre et de ce point de vue c'était réussi. Nul doute que dès qu'ils se sont faits remarqués le chef de ces truands s'était renseigné sur eux et en voyant leurs CVs avait conclus qu'ils étaient les mieux placés pour trouver qui venait perturber leurs affaires. Ce qu'ils n'avaient peut-être pas prévu c'est que Mallow avait de la ressource et aussi un instinct de survie assez tenace pour qu'il ne lâche pas ses conclusions maintenant.

-"Qu'est-ce que vous croyez, sérieusement? Qu'on va pouvoir vous dire qui a fait ça simplement en observant ce cadavre. Aucun de nous n'a les compétences ni la motivation de faire cela pour vous. Vous êtes très mauvais en affaire messieurs, enfermés des officiels dans un charnier n'est pas le meilleur moyen d'obtenir leur coopération. Vous laissez filer les deux gosses et après je vous ferais peut-être part de mes conclusions. Si vous voulez un nom par contre il faudra nous laisser enquêter sur le vaisseau, vous comprenez, et aussi nous traiter un peu mieux que ça."

Sa voix était hésitante du fait de la fatigue mais son accent était celui de l'assurance de mener la négociation. Il avait de bons arguments à faire valoir. Comme son interlocuteur semblait hésiter, il en dégaina un qui devait le convaincre définitivement:

-"Je peux déjà vous dire que ce type là aime tuer plus que tout. Il recommencera et plus longtemps vous attendrez plus cela nourrira son sentiment d'impunité. Réfléchissez, cet endroit présente peu de sorties, il n'aurait jamais agit ainsi sur un autre vaisseau, il ne cache pas son crime au contraire. Plus il se sentira en sécurité à bord du prométhéus plus il tuera. Dans peut-être deux ou trois jours vous aurez un nouveau cadavre et d'autres régulièrement si vous ne faîtes rien. Vous pouvez nous tuer si vous voulez mais alors ce ne sera pas seulement le bazar sur le territoire de votre patron, ce sera l'enfer, un chaos à peine imaginable. Vous croyez vraiment que beaucoup de trafiquants continueront à venir commercer dans le tartare, la demeure de l'Orcus?"

La référence à Hades sous son nom poético-mystique se devrait faire mouche. Hober n'avait pas manqué de remarquer que leur interlocuteur était cultivé, placer Pan, le Dieu à tête de bouc, les satyres qui constituent sa suite et le terme de Démiurge, dans le sens d'apprenti sorcier dans la même phrase n'était pas courant dans ce milieu. Ça plus sa réflexion sur l'être humain qui trahissait le genre de cynisme qui allait souvent de pair avec une grande intelligence inadaptée lui laissait penser que son QI était très supérieur à celui des gorilles qui l'encerclait. le flatter ne pouvait que leur être profitable, prouver qu'on était à son niveau.

Parker avait écouté attentivement Pandora et Hober, grâce à eux, un contact avait été établi et il n'était pas question de le perdre...Elle décida de continuer sur la même idée.

" Vous avez ici les quatre meilleures personnes désignées pour mener cette enquête, je ne vois vraiment pas ce qu'il vous faut de plus, Pandora est la meilleure journaliste de la Flotte, je devrais peut-être dire, la plus grande fouine de le Flotte en plus de ses talents d'écriture mais ce ne sont pas ces derniers qui vous intéresse, Hober, comme vous avez pu le remarquer est un enquêteur hors-pair en plus d'avoir des contacts un peu partout et Compañys, il fut un temps où il était capable de découvrir les petits détails dont personne ne se doutait..J'espère qu'il en est encore capable "

Parker continua à observer l'homme qui lui l'écoutait calmement...froidement.....mais semblait intéressé, sa curiosité semblait piquée par leurs propos.

" En ce qui me concerne, je suppose que ma réputation m'a déjà précédée, en plus de mes contacts haut-placés, qui me permettront d'obtenir tous les renseignements dont nous aurons besoin, vous savez que je ne reculerai devant rien, et je dis bien, rien du tout pour obtenir ce que je veux et si quelqu'un ne me dis ou ne me donne pas ce que je veux savoir, j'emploierai les moyens nécessaires pour obtenir le renseignement, y compris la torture...Mais je ne ferai pas ça à n'importe quel prix...."

L'homme se redressa, à la fois furieux, qu'on ose lui poser des conditions mais aussi amusé....enfin des personnes à sa mesure.

" Que..."

Parker ne le laissa pas continuer, pas question de perdre l'avantage

" Ce que nous voulons, vous le savez...Vous nous relâchez, avec la petite et le petit Boxey et nous menons l'enquête et arrêtons ce malade, nous-même"

Elle prit une profonde inspiration et reprit

" Nous organiserons un procès et le ferons juger...."

Il allait répliquer quand elle rajouta

" à moins qu'il ne lui arrive un terrible accident durant notre enquête bien sûr..."

Il la regarda, plus calme et intéressé..les autres aussi... Parker de son côté espérait que d'un côté, l'homme ferait confiance à sa réputation et que d'un autre ses nouveaux collaborateurs feraient eux confiance à leur instinct et sauraient qu'elle voulait plus le procès que l'accident.

Il relâcha Pandora, se leva et alla s'installer sur une caisse un peu plus loin...Il les regardait, les évaluant, les uns et les autres, tour à tour, se demandant sûrement si son patron allait accepter une telle proposition..Il fitsigne à ses gorilles et attendit un moment.

Il se releva et s'approcha cette fois-ci de Parker et de la petite, cachée derrière elle, elle s'accrochait à Parker, ses ongles s'enfoncant dans la peau de Parker, Celle-ci se mordit les lèvres, son épaule la relancait atrocement, il se glissa près d'elles et chuchota mais assez fort pour que le groupe entende

" Je dois dire que votre proposition est bien alléchante..tout comme votre décolleté ma chère...mais deux choses me chiffonnent...Cette histoire de procès..un peu trop publique..l'accident...Oui..à une condition que nous nous en occupions, nous voulons sa tête....et dernière chose..Qui me dit que vous respecterez notre pacte, ma douce Héra..."


*Voilà que je suis à son goût maintenant*



L'homme glissait son arme doucement le long de la joue de Parker...de son cou, descendant plus bas vers son décolleté. Parker arrêta son geste et mit sa main sur l'arme sans s'en emparer, juste pour l'empêcher de descendre plus loin, il avait déjà eu un aperçu de ce qu'il avait envie et elle savait maintenant qu'il pouvait arriver à un accord. Elle le regarda dans les yeux.

" Nous voulons tous les deux la même chose mais vous devez bien vous douter que j'adorerais m'occuper de son cas personnellement...Je vous apporterai moi-même la preuve de sa mort et vous aurez peut-être l'occasion de pousser plus loin votre exploration... "

La messe était dite. Les truands vidèrent les lieux en roulant une dernière fois des mécaniques, laissant la porte grande ouverte. Les quatre compagnons d’infortune gardèrent les yeux rivés sur la promesse de liberté qui leur faisait face, se repaissant du bruit de la foule du prométheus qui leur parvenait sans trop oser y croire. Pandora, la première, se ressaisit. Elle bondit sur ses jambes et s’épousseta dans une attitude d’orgueil blessé. Ashtan ignora un coup d’œil énervé qui lui était adressé. L’histoire était close comme la porte s’ouvrait, les gonds qui grinçaient avaient balayé leur querelle. Ils étaient libre. La journaliste le savait, mais sûrement avait elle du mal à l’admettre. Compañys préféra se concentrer sur la main que lui tendait Mallow pour l’aider à se relever. Parker, elle, consentit à se détacher de la gamine, mais plus longtemps que nécessaire à ce qu’elle se mettent toutes deux debout. Et ils sortirent.

Ashtan s’éloigna du groupe, simplement le temps de quémander une cigarette à un passant. Il revint, environné d’un nuage de fumée et fier comme un paon qui aurait retrouvé son précieux plumage.

« Bon, je sais pas ce que vous comptez faire. A votre place, je courrais trouver mes potes du Galactica pour qu’ils fassent la fête à ces enfoirés. Histoire de chasser le maboule tranquille. »

Il haussa les épaules.

« Mais bon, je dis peut être ça parce que j’ai du mal à encaisser de m’être fait exploser la tronche. A vous de voir de toute façon, moi, j’ai eu plus que mon comptant. »

Ashtan fit un vague signe de la main en secouant la tête, incertain.

« Je sais pas si vous connaissez cette loi de l’évolution qui à trait à la disparition brutale d’une espèce dominante. C’est pas mon domaine et je suis peut être à côté de la plaque, mais dans mon souvenir ça ressemble à ça : la place laissée vacante par l’espèce disparue est tout de suite ravie par des espèces dites « opportunistes ». Celles-là disparaissent ensuite au profit de nouvelles espèces dominantes. Elles leur ont préparé le terrain en quelque sorte. Je ne me fais pas d’illusions sur mon compte et je sais parfaitement à laquelle de ces deux catégories j’appartiens. Mais… mais p’tête bien qu’à ma petite échelle, j’ai un peu contribué à faire en sorte que ce soit des gens comme vous qui soient les dominants de demain, plutôt que des ordures comme nos amis mafieux. Ouais, je crois que ce serais une bonne chose. N’empêche, j’aurais dû décrocher depuis longtemps. C’est juste que j’arrivais pas à l’accepter. Je serais pas un type bien, j’en serais jamais un et je veux pas l’être. C’est tout. »

Il fit un clin d’œil à la petite fille, exhala une grosse bouffée de tabac, saisi sa cigarette entre son pousse et son index et, d’une pichenette, la fit voler à travers la coursive.

« Tout ça pour dire que j’ai été heureux de vous rencontrer mais je crois qu’on se sépare ici. Alors bonne chance, bon courage surtout, et peut être à un de ces quatre. »

La messe était dite. Quelque part à bord du prometheus, sans se retourner, un homme s’enfonça en boitant dans les ténèbres.

[HJ - Tours de posts : Pando, Hober, Miss Parker.]

*Frak, Fraak, FRAK!*

Le patron allait le tuer, c'est sur. Jamais il n'aurait du laisser partir ces fouineurs de civils. Mais il n'avait pas vraiment eu le choix, c'était ça ou les passer par le sas et alors ils n'auraient pas été aussi utiles. Il savait qu'en faisant ça il prenait un risque énorme mais il savait aussi ce qu'il risquait en ne saisissant pas l'opportunité d'avoir cette équipe d'enquêteurs qui travaillent pour lui. Au moins comme ça il trouverait le tueur sans avoir à se mouiller outre mesure dans cette affaire.

Des affaires sordides il en avait vu, et il était pas le genre à s'en émouvoir, il avait aussi quelques squelettes dans son placard, presque au sens propre. Mais cette affaire là était dangereuse, d'un côté s'il n'arrivait pas à trouver le tueur il se ferait surement licencier, et les indemnités dans ce métier se payaient en plomb, d'un autre s'il enquêtait trop ouvertement il devenait une cible pour ce cinglé. Et il n'avait pas plus envie de finir avec une balle entre les deux yeux qu'avec une tête de bélier sur les épaules.

L'idée même qu'un type puisse faire quelque chose d'aussi horrible juste "pour le plaisir" lui faisait froid dans le dos. Le patron avait raison, il fallait retrouvé ce type, qui que ce soit, et s'en débarasser sans faire d'histoire, un sac poubelle de plus à passer dans le prochain airlock. Bon, maintenant les enquêteurs étaient partis, mais ils reviendraient pour ce gosse. Le patron poserait des questions, il voudrait savoir où est passée son dernier jouet mais qu'importe, il avait l'habitude de composer avec le patron, il trouverait le moyen de ne pas lui révéler qu'il avait mêlé des civils à l'enquête. Seigneurs de Kobols, des civils du colonial One en plus, c'est sur si cette affaire tournait mal, il aurait à craindre pour sa tête. Mais dans le cas contraire, s'ils arrivaient à mettre rapidement un nom sur le responsable de cette boucherie, à le faire cesser définitivement avant qu'il ne recommence, alors la poursuite de sa carrière dans le syndicat du crime était assurée. Voilà ce qu'il se disait pendant qu'il suivait des yeux les civils jusqu'à la piste de décollage des vaisseaux.

Enfin le vaisseau décollait et les dés étaient jetés, alea jacta est.