Bureaux du Journal Colonial

Bureaux du Journal Colonial
« Cloud Nine »



Publication de l'Image sous Copyright Autorisée par son Auteur.


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Le vaisseau de croisière Cloud Nine accueille nombre de journalistes. Qu'ils travaillent pour la radio civile, la télévision ou encore pour le journal et l'imprimerie d'autres types de documents, ils se réunissent pour la plupart sur ce vaisseau. En effet, le Cloud Nine est le centre névralgique de la Flotte Civile : c'est le vaisseau le plus animé de tous. Avec ses centaines de visiteurs, qui viennent chaque jour profiter du dôme, toute l'information circule ici. C'est donc le lieu préféré des journalistes de toutes sortes, qui peuvent se tenir au courant de tous les faits de la Flotte rien qu'en restant assis au Bar. De plus, c'est certainement le lieu de travail le plus agréable de toute la Flotte. Être journaliste sur le Cloud Nine est réellement un avantage, quand on sait que des centaines de personnes travaillent quotidiennement dans la sombre et dangereuse raffinerie mobile de la Flotte.

Outre son panorama magnifique et le flux d'information constant qui passe par ici, le Cloud Nine est un endroit très pratique, où l'implantation de bureaux est chose plutôt aisée. La communication avec le reste de la Flotte est facile, et ce ne sont pas les salles abandonnées ne demandant qu'à être rénovées qui manquent, par ici.

Un groupe de journalistes parmi d'autres a donc saisi l'occasion et a implanté son quartier général ici, tout en se procurant du matériel d'imprimerie. Et cela, dans le but de créer un journal, baptisé d'une manière des plus humoristiques : le Cylon Enchaîné. Il ne fait nul doute que ce journal et son staff vont s'améliorer et s'agrandir, au cours du temps !

Le rapace qui les avait ramenés du Cargo Prometheus avait fait une brève escale à bord du Cloud Nine pour déposer Pandora avant de filer vers le Colonial One. La jeune femme était littéralement épuisée, et elle avait gagné ses quartiers attenant aux bureaux du Cylon Enchaîné sans même se rendre compte des regards qu'on lui lancait. Sa robe était toute frippée et couverte d'un sang qui n'était pas le sien, ses mains étaient recouvertes d'espèces de gants rouges du plus glauque effet, et une traînée rougeâtre barrait sa joue droite sur toute sa longueur. Ses cheveux s'étaient détachés et pendaient misérablement dans son dos.

Personne n'osa l'aborder, mais le commandant du bord fut immédiatement averti. Evidemment. Lorsqu'elle verrouilla derrière elle la porte métallique de ce qui constituait ses petits appartements, elle se laissa glisser au sol et se mit à sangloter sans plus pouvoir s'arrêter. La pression avait été terrible, et elle avait beau avoir joué les braves, elle n'avait jamais eu aussi peur, elle n'avait jamais été aussi prêt d'y passer. Il sembla s'écouler une éternité avant qu'on ne vienne frapper à sa porte pour s'enquérir de sa santé - sans doute un envoyé du commandant de bord -, mais elle assura vaillamment que tout allait bien. Elle se leva en trébuchant et fila sous la douche.

L'eau chaude lui fit du bien. Lorsqu'elle émergea, elle avait retrouvé un semblant de calme, et un état d'esprit plus en adéquation avec ce qu'elle était au quotidien. Elle passa par la porte mitoyenne qui la séparait des bureaux du journal, et s'installa à sa table de travail avec une tasse de thé bien chaud et quelques biscuits. Elle n'avait vraiment pas le coeur à avaler autre chose. Elle prit une feuille, un stylo, et entreprit de gribouiller quelques notes sur les derniers évènements.